Les Vivants et les Morts raconte une histoire ordinaire, celle d’une usine et de ses ouvriers dont un lointain groupe financier a décidé de se débarrasser après en avoir récupéré les actifs.
Soutenus par la ville entière, les salariés de l’usine décident d’aller jusqu’au bout dans la défense de leur emploi et de leur dignité. Gérard Mordillat suit pas à pas les divers protagonistes de cette histoire.
On rentre dans une saga, une fresque sociale à travers la vie de Rudi, Mickie, Dallas, Lorquin, Gisèle et tant d'autres.
J'y ai retrouvé avec une certaine jubilation la manière de Jean-Pierre CHABROL et des ses grands romans populaires comme "La gueuse", "Les rebelles", etc...
Et on s'attache aux personnages, à leur solidarité, à leur "gnaque", à cette envie de se battre, à ces amitiés qui se nouent franches, simples directes. Une vie sans détour....
La dénonciation du système économique, du pouvoir des images et de la manipulation des infos est en filigrane de cette histoire sans jamais tomber dans un manichéisme simplet. Juste le constat d'une dure réalité.
Avant tout un roman dénonciateur réaliste très émouvant.